En route vers l'Usine Utopik à Tessy-sur-Vire, je me suis arrêté à Giverny pour y voir le jardin de Monet avec ses nénuphars qui flottent à la surface du marais, ses petits ponts et ses bambous.
Dans l'Usine Utopik, d'anciennes serres désaffectées, transformées en lieu d'art, j'ai créé dans le cadre d'une résidence, une oeuvre intitulée Jardin d'hiver, terme qui décrit depuis la fin du 19e siècle un espace protégé, lumineux comme une serre et qui permet, tout en restant abrité, de jouir de la nature durant la saison froide.
Dans mon Jardin d'hiver, l'eau est virtuelle mais mes nénuphars faits de tranches de peuplier et d'assiettes y flottent alors que sur ses bords, les tiges de bambous se brisent en s'y réfléchissant. Le petit pont est posé au travers d'un ruisseau dans lequel l'eau roucoule entre les cailloux faits de pains à soupe. Le grand arbre et la colonne se fondent l'un dans l'autre en images positive et négative. Enfin, la grande cage de treillis jaune, ou litos, nous rappelle que le jardin est une cage dorée pour les espèces végétales.
Mon Jardin d'hiver est avant tout un lieu pour la contemplation et la déambulation qui permet d'en saisir les multiples point de vue, des perspectives propices au vagabondage de l'esprit.
Jardin d'hiver a été créé dans le cadre d'une résidence croisée entre le centre d'artistes AdMare aux Îles-de-la-Madeleine et l'Usine Utopik, à Tessy-sur-Vire en Basse Normandie, du 4 septembre au 26 octobre 2018, suivie d'une période d'exposition jusqu'au 9 décembre 2018 |
JARDIN D'HIVER
 
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